L’impression 3D peut-elle sauver la planète ?

Si vous regardez autour de vous, il est certain que tous les produits qui vous entourent ont parcouru des milliers de kilomètres et ont eu besoin de beaucoup de ressources pour vous atteindre. Comme si cela ne suffisait pas, nous parlons probablement de produits peu coûteux, pour ne pas dire ridicules, en termes de tout ce qui doit être planifié, organisé et dépensé pour les acheminer chez vous depuis leur lieu de fabrication.

Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui parient sur les fameux trois R pour nous empêcher de détruire la seule planète que nous avons. Le premier de ces R est de réduire, afin qu’avec une consommation moins exigeante et plus économe des ressources, nous puissions prolonger la vie de notre planète. Le deuxième R serait la réutilisation. Un processus dans lequel nous utilisons ce que nous avons et avons déjà dépensé à des fins différentes de celles que nous avons utilisées jusqu’à présent. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a de plus en plus de pages contenant des conseils sur la manière de transformer n’importe quel objet quotidien en quelque chose de totalement différent.

La troisième étape, le dernier R de cette approche, est de recycler. Un processus par lequel nous utilisons les ressources déjà utilisées et que nous ne pouvons pas réutiliser pour les transformer en nouvelles matières premières qui serviront à la fabrication d’autres produits. Un processus dont les principaux protagonistes sont le papier, le verre ou le plastique. Il est donc facile de réduire la demande en ressources naturelles si nous sommes capables de récupérer au moins celles que nous utilisons actuellement.

Cependant, l’arrivée de nouvelles imprimantes 3D pourrait bien contribuer à créer un avenir différent dans ce monde où l’on fabrique, achète, utilise et jette. Cette technologie est capable de fabriquer presque tout ce dont nous avons besoin sur place, de sorte que nous n’avons pas à recourir aux usines, aux transports ou aux processus complexes qui déplacent les ressources sur des milliers de kilomètres pour les amener chez nous. Vous trouverez quelques modèles d’imprimantes 3D sur ce lien.

Les Fab Labs

Cette théorie est basée sur de nouveaux espaces de fabrication appelés Fab Labs ou MakerSpaces. En pratique, ces sites ne sont rien d’autre que de simples centres de fabrication équipés d’imprimantes 3D, de découpeuses laser, de fraiseuses et de machines à souder modernes avec lesquelles il est facile de créer pratiquement n’importe quoi et de l’assembler complètement en un seul endroit, ce qui signifie des économies considérables pour tout ce qui concerne le transport et la distribution de ce produit final.

Une théorie dans laquelle les outils numériques de fabrication ainsi que l’existence de fichiers numériques ou de CAO, qui permettent de fabriquer un peu de tout, sont essentiels. L’idée qui est défendue est celle d’un environnement ouvert dans lequel l’utilisateur qui veut, par exemple, une paire de chaussures, peut accéder à une vaste base de données dans laquelle il peut choisir le format le plus approprié et le plus personnalisé pour la forme de son pied et l’adapter également à son style.

Une nouvelle approche dans laquelle l’idée de source ouverte prend une nouvelle dimension et dans laquelle chacun partage ce qui, dans d’autres domaines technologiques, serait une licence propriétaire que son créateur exploiterait commercialement.

Toutefois, dans les cas où les exigences de développement d’un modèle particulier le requièrent, le système de licence classique peut toujours être utilisé. Un système amélioré, dans lequel la technologie actuelle de la chaîne de blocage serait essentielle pour déterminer si le produit que nous évaluons est un original ou une copie de quelque chose d’existant.

Toutefois, si nous parlons de produits simples, comme les meubles conventionnels pour ne citer qu’un exemple, l’existence de produits ouverts donnera des possibilités de diffusion de la technologie. Entre autres parce que sans ces technologies et licences ouvertes, il est possible que le projet ait un avenir sombre.

Quels sont les avantages de ce nouveau mode de fabrication

Bien qu’elles soient prévisibles, nous allons consacrer quelques lignes à parler des avantages que ce nouveau mode de fabrication apporte, à la fois personnellement et globalement.

Sur le plan personnel, il est clair que si nous disposons des licences ou des connaissances nécessaires, il nous sera possible de créer des produits adaptés à nos besoins jusque dans les moindres détails. Quelque chose qui évitera de devoir disposer, dans les magasins, de stocks importants de produits dont les dimensions, les dessins ou les mesures sont différents de ceux demandés par les utilisateurs, évitant ainsi la fabrication de produits condamnés à sa liquidation ou à sa destruction.

Un autre aspect important concerne la fabrication directe dans le voisinage. Une approche qui est déjà appliquée à des questions telles que la production agricole, dans ce que l’on appelle l’agriculture de proximité. Cette théorie défend logiquement la nécessité de raccourcir tout ce qui concerne le transport des denrées alimentaires, car il n’est pas logique qu’un pays cultive certains produits alimentaires et que ces produits voyagent pourtant vers des pays situés à des milliers de kilomètres, alors que pour la consommation intérieure d’autres denrées alimentaires sont amenées de pays tiers, ce qui entraîne un autre coût et une autre dépense élevée en termes de transport. Ce transport signifie que des milliers de tonnes de carburant sont utilisées pour acheminer le tout à sa destination.

Dans ce cas, comme la fabrication de ce type de biens serait éminemment locale, dans le quartier même ou dans la ville, où se trouve ce nouvel atelier de fabrication, la nécessité de recourir aux transports disparaît pratiquement. Par conséquent, l’application massive de cette technologie réduirait la nécessité d’affréter des navires ou des avions pour faire venir des produits de pays tiers, tout en réduisant également la nécessité pour les pays tiers d’acheter les matériaux nécessaires à leur fabrication. Un avantage pour l’environnement et aussi une réduction significative des coûts de transport à longue distance.

Cela peut avoir pour conséquence que, quel que soit l’endroit où ce laboratoire est installé, il est nécessaire d’augmenter le trafic afin d’alimenter les machines correspondantes en matières premières. La possibilité de recycler certains de ces matériaux sur place aura une influence positive sur ce point. La NASA, par exemple, a déjà fait un pas en avant avec sa nouvelle imprimante 3D.

Un produit qui est déjà installé sur la Station spatiale internationale et qui non seulement imprime n’importe quelle pièce en 3D, mais aussi recycle tout plastique et le transforme en filaments utilisés par ce type d’imprimante. Double application donc des 3R par la réduction et le recyclage de ces matériaux.

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